Monde Imaginaire - Contes, Fictions et Rêveries

BLOG - MONDE IMAGINAIRE 

CONTES, FICTIONS ET RÊVERIES DE PATRICIA KLEIBER

 

Écrire des contes et des récits symboliques, c'est non seulement laisser son imaginaire s'épanouir, mais c'est aussi tracer un chemin pour permettre au monde infini que nous portons en nous - l'inconscient - d'émerger. C'est ouvrir la porte qui le clôt, en franchir le seuil et établir un lien vrai et juste avec lui. 

C'est donc entamer un voyage intérieur et faire oeuvre d'auto-guérison pour tenter de devenir soi-même.

(voir dans "l'agenda" les activités intégrant l'écriture).

  • "Le roi, la puce et le fou" - Conte

     

    LE ROI, LA PUCE ET LE FOU - CONTE

     

    Il y avait en une contrée lointaine un royaume gouverné par un roi de main de fer.

    Toutefois, il n’avait pas suivi la voie de son père, qui était d’une grande sagesse, et il manquait totalement de clairvoyance et de discernement. Il n’écoutait aucun des avis de ses conseillers, n’en faisait qu’à sa tête, et menaçait, par ses fantaisies coûteuses et excentriques, de mener à la ruine le royaume prospère dont il avait hérité.

    La reine son épouse n’était pas sans souffrir de ses excès. Depuis de longues années, elle désirait un enfant qui ne voulait point naître, et ne cessait de s’en plaindre. Cela n’était pas sans influer sur le monarque atteint de démesure, qui dilapidait les deniers du royaume pour enrichir les innombrables guérisseurs, génies, fées bienfaisantes et autres traitements qui auraient la faculté de rendre la reine féconde.

    Hélas, en dépit de cette débauche de moyens, la reine demeurait stérile. Et le couple royal s’en rendait mutuellement responsable.

    Nul ne semblait pouvoir améliorer cette malfaisante situation qui affectait tout le royaume. Les terres s’asséchaient, les cultures se raréfiaient, les richesses s’amenuisaient et le peuple lui-même sombrait peu à peu dans une misère noire.

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  • "Rêverie africaine"

     

    RÊVERIE AFRICAINE

    Je dédie cette méditation à tous ceux qui ne rêvent pas, n’ont jamais rêvé, ou ont cessé définitivement de rêver à cause de "l’âge de raison", ainsi qu’il le prétendent, cette raison qui les a soi-disant rattrapés à un tournant de leur vie et leur a serré la gorge à jamais; ainsi qu’à ceux qui prétendent que les rêves sont des utopies qu’il ne faut surtout pas réaliser, et à ceux, les plus mal-aimés par la vie, qui ignorent que le rêve est réel.

    Un jour que je racontais à l’un d’entre eux que les pistes de sable africaines étaient des ouvertures sur l’infini, il me regardait avec circonspection et méfiance. Enfoui dans son siège, il ne croyait pas un mot de ce que je lui disais. J’essayai de lui faire comprendre ce qu’était la piste blanche africaine, mais il me considérait d’un air de plus en plus dubitatif, comme un enfant qui n’a jamais contemplé le ciel.

     

    Et pourtant, l’infini existe...

    L’infini est partout, et surtout en Afrique. Cet infini, je l’ai rencontré.

     

    C’était un soir, lors d’un de ces crépuscules africains inouïs et grandioses qui vous prennent de plein fouet, sans que vous vous y attendiez.

    Je marchais sur une piste de sable blanche, entourée de part et d’autre d’une nature vierge et sauvage, dans un silence total.

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  • "Violaine et Aldwali" - Conte de "belle et bête"

     

    VIOLAINE ET ALDWALI - CONTE DE BELLE ET BÊTE

    Il y avait au fond d’une vaste forêt une grotte découpée dans un rocher. Là résidait depuis fort longtemps un monstre - du moins c’est ainsi qu’on le désignait. Il se terrait le jour et sortait la nuit, lorsque la lune était noire. On lui avait donné le nom d’Aldwali, et l’on racontait qu’un sort lui avait été jeté par un méchant gnome appelé Croclit qui régnait sur la forêt. C’est la raison pour laquelle il ne pouvait voir la lumière du jour ni celle de la lune lorsqu’elle brillait, sous peine de mort.

     

    Visage d'homme dans arbre

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  • "Le labyrinthe" - Fiction

     

    LE LABYRINTHE - FICTION

    Au dernier étage d’un immeuble ancien se trouvait un vaste grenier. Des cloisons aménagées y formaient d’étroites allées qui donnaient sur un réduit. Un lit, une petite table et deux chaises en constituaient le modeste mobilier.

     

    Labyrinthe rond

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