La vie, une route sans fin - Dialogue I
- Par kleiberpat
- Le 17/07/2021
- Dans Au carrefour des sciences humaines - Sur les traces de CG Jung
LA VIE, UNE ROUTE SANS FIN...
" Une parole qui jamais ne fut prononcée
Une lumière qui jamais encore n'a brillé
Un trouble sans équivalent
Et une route sans fin"
(poème et dessin de CG Jung dans "Le livre rouge")
LA VIE, UNE ROUTE SANS FIN... - PATRICIA ET SOPHIE, DIALOGUE I
- Que pensez-vous de cette "route sans fin", accompagnée par 4 vers, dessinée par Jung dans son extraordinaire journal, "Le livre rouge"?
Je suis très impressionnée par cette nef rouge qui vogue harmonieusement sur une mer verte où se terre un monstre. Mais le navigateur ne semble en avoir cure. Il se tient à gauche de la nef (du côté de l'inconscient) et rame avec calme et fermeté.
Que peut bien signifier ce monstre inquiétant? Il se trouve dans l’inconscient - la mer étant un symbole de l’inconscient.
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Cette route me fait penser au chemin emprunté par les explorateurs à la découverte de l’Amérique, vérifiant que la terre n’était pas plate, mais ronde, et qu’au bout de la ligne d’horizon, on ne tombait pas dans le vide.
Ce chemin est-il dangereux? Dans son dessin, Jung, "L’homme à la recherche de son âme", entreprend son odyssée intérieure, tel Ulysse; ou tel Dante en quête de sa Béatrix, errant de l’Enfer au Paradis sur des chemins semés d’embûches.
Toutefois, le navigateur Jung ne s’engage pas dans cette aventure sans s’y être préparé. Il a façonné son bateau avec soin, emportant l’essentiel, sachant qu’il aura à affronter les déchaînements des éléments et de multiples difficultés.
En ce qui concerne le monstre dont vous parlez, il n’est pas si terrible. Ne nous fions pas aux apparences! Il est un contenu de l’inconscient et un symbole. Et, en tant que tel, il convient d’en considérer l’autre face, la face lumineuse.
Le monstre n’est dangereux que pour celui qui ne veut pas admettre l’existence de l’inconscient en tant que puissance autonome de notre conscience et de notre volonté. Mais, dès qu’on le reconnaît et qu’on lui donne une forme ou un nom, on l’apprivoise.
Par ailleurs, la symbolique des couleurs de ce dessin est riche de sens: le rouge, couleur du sang, de la vie, du bouillonnement des passions, du soleil brulant dévastateur lorsqu’il est à son zénith; le vert, constitué du bleu et du jaune, alliant le froid et le chaud; ce bleu de la mer, de l’eau, source de vie et de fécondité; le jaune, promesse d’un lever de soleil tempéré, qui fait naître le limon fertile et la vie.
L’herbe n’est-elle pas verte? La terre a besoin de l’eau et du soleil pour que croisse la vie, de même que la psyché a besoin de sources de lumière pour découvrir l’inconscient et l’intégrer.
Quant au monstre, il ne faut surtout pas le tuer, ni l’engloutir, mais au contraire se laisser absorber par lui, comme Jonas par la baleine, en toute conscience.
- Ce monstre est une figure de notre "ombre", tapi dans notre inconscient.
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Oui, le monstre est l’ombre inconnue du début du voyage intérieur: il représente l’inconscient du navigateur, et n’est peut-être pas si terrible qu’il y paraît.
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Le thérapeute allemand Karlfried Graf von Dürckheim raconte une histoire sur notre "monstre intérieur" qu’il faut reconnaître et aimer:
"Il y a longtemps, dit-il, j’ai rencontré dans les environs de Paris un homme extraordinaire, le père Grégoire, un ermite qui peignait des icônes. Parmi celles-ci, l’une d’elles représentait le christ se penchant plein d’amour vers Adam, en Enfer, et j’ai trouvé son expression terrible. J’ai demandé au père Grégoire: - Mon père, dites-moi ce que cela représente pour vous ? Il répondit: - Si l’Homme se rencontre lui-même dans sa profondeur du plus bas, du plus méchant, et, se trouvant face à face au Dragon qu’il est au fond de lui-même, s’il est capable d’embrasser ce Dragon, de s’unir à lui, c’est alors qu’éclate le divin, et c’est la Résurrection!"
N’est-ce pas également le sens du "baiser au lépreux" dans la légende de St-François d’Assise?
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Vous avez raison. Cette union d’opposés - la conscience et le monstre de l’inconscient - ne peut se réaliser que s’il y a en soi affrontement, confrontation, conflit entre des forces contraires. Alors, la descente au fond de soi doit être prise au pied de la lettre.
Après avoir souffert de cette confrontation, l’on peut se réconcilier avec soi-même et devenir entier.
Mais il ne s’agit pas de jouer sa vie à la roulette russe! Il faut défaire patiemment le puzzle qui nous constitue pour le remettre dans le bon ordre, sans se perdre en cours de route, sans oublier toutes les pièces de notre Moi, et surtout sans rien jeter, ce qui équivaudrait à jeter le bébé avec l’eau du bain!
- L’image du puzzle mal agencé pour figurer notre psyché encore en construction me plaît beaucoup. Il faudrait réaliser des puzzles comme on dessine des mandalas, lorsque nous nous sentons divisés et en désaccord avec nous-mêmes.
Pour en revenir au dessin, ce cercle ou cette boule au centre de la nef m’intrigue particulièrement. On dirait un "cercle magique" que le voyageur transporte avec lui pour se prémunir des dangers qui le menacent. D’autant plus que cette boule est bien calée sur un support ferme au milieu de la nef. Au centre de l’être… Et deux étranges "cornes" en saillissent, semblables à celles d'un animal.
Ce voyageur que l’on voit de profil paraît hors du commun. Sa tête est entièrement recouverte d’un haut couvre-chef pointu noir ne dévoilant qu’un oeil, qui évoque celui que portent les magiciens - tel Merlin.
En outre, il est muni de quatre bras: les bras inférieurs lui servent à ramer et les bras supérieurs portent des objets ou outils anciens. L’un est semblable aux deux cornes émergeant de la boule, établissant un lien avec cette dernière. L’autre est un objet oblongue au bout effilé façonné de motifs horizontaux, que son bras dirige vers la boule.
Le mandala est-il ici présent sous la forme de cette boule? Que veut nous dire Jung avec ce voyageur dont le bras gauche (celui de l’inconscient) est pointé vers la boule comme pour nous indiquer son sens et sa fonction?
- Là encore tout est affaire d’interprétation personnelle! "On s’arrange toujours avec ses images", on leur fait dire ce qui nous convient, à la fois sur un plan moral (bien ou mal) et esthétique (beau ou laid).
Les bras sont nos moyens de communication, notre faculté de préhension, notre aptitude à nous relever lorsque nous tombons. Ils participent à notre démarche en nous aidant à garder notre équilibre.
En outre, le bras gauche est celui du lâcher prise; il reçoit, alors que le bras droit donne. Le bras du voyageur pointé vers cette boule représente le "laisser advenir": d’abord la conscience, puis l’inconscient, et leur union qui fait naître l’homme total.
Alors, comment définir cette boule? Elle peut être une boussole qui oriente, une lumière qui éclaire, ou un troisième œil - celui de l’intuition.
Bien sûr, le mandala est manifeste. Mais pour moi, un mandala est davantage un cercle ouvert que fermé. Le cercle représente la totalité: du moins il en est la promesse. Il signifie un autre lien à la temporalité, car dans le voyage intérieur nous n’avançons qu’en nous-mêmes, en dehors de l’espace-temps réel. Cet aspect cyclique est signe de mort et renaissance, comme il en est des saisons. Alors, à la fin du voyage, le cercle abolit la mort: le voyageur qui renaît ne sera plus jamais le même, ayant été soumis à ces "Métamorphoses de l’âme et ses symboles" que Jung a explorées et expérimentées.
- Le cercle dit: en ma fin est mon commencement.
Ce voyage figure donc le chemin de la vie, un chemin "sans fin". Pourquoi "sans fin"? La vie n’est pas infinie, du moins selon les approches rationnelles et matérialistes.
Y aurait-il, malgré tout, pour Jung, une route infinie que chaque humain puisse emprunter? Aurait-il découvert dans la psyché quelque chose d’infini?
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Oui oui et oui! Vous avez parfaitement cerné le sens du voyage intérieur. En s’affranchissant de la finitude d’une vie linéaire, le voyageur s’offre un voyage sans fin, même s’il n’est pas capable d’en saisir et d’en comprendre le sens profond. Il poursuit son voyage en assimilant la connaissance de soi. Cela le fait grandir et lui donne la force d'assumer sa destinée.
Chaque nouvelle connaissance remet les compteurs à zéro. C’est toujours le même voyage, ce sont toujours les mêmes interrogations, mais vécus sur un autre plan, avec d’autres perspectives. Le voyageur était dans l’obscurité, puis un halo de lumière a commencé à le dévoiler, lui permettant de progresser, de passer les portes successives, de trouver leurs clés, jusqu’à atteindre son centre.
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Ce centre de la nef où se trouve bien arrimé dans son socle le cercle-mandala, symbole de l’être entier, riche de sa connaissance.
En vérité, cet extraordinaire voyageur a déjà acquis la force intérieure et la maturité. Il n’a même plus besoin des éléments pour avancer: il n’utilise pas l’énergie du vent et sa nef ne porte pas de voiles. Il n’utilise que son énergie propre en ramant aisément. Il est remarquablement libre et autonome.
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L’énergie vitale du voyageur est projetée sur la nef qui la symbolise. En effet, les limites de notre conscience ne nous permettent pas de nous figurer cette énergie comme partie intégrante de nous-mêmes. Nous avons donc besoin de la projeter à l’extérieur pour la comprendre. Le voyage permet au voyageur d’intégrer cette énergie. C’est ainsi qu’il deviendra un être plus entier et complet.
- Malgré l’intégration de cette formidable énergie, n’est-il pas trop difficile et périlleux de trouver sa propre route dans ce chaos qu’est le monde? Jung ne nous dit-il pas dans ce dessin qu’il est possible de la trouver, mais seulement à certaines conditions? Lesquelles? Comment naviguer dans la vie sans troubles, sans peur, sans dommages?
Avec souplesse?
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Vous avez raison de parler de conditions. Chacun est libre d’emprunter la voie de la connaissance. Mais il lui faut accepter le fait que la conscience n’explique pas tout, accepter les aspects inconnus et irrationnels de l’inconscient, ses contenus archaïques communs à l’humanité - ce que Jung a découvert en explorant l’inconscient collectif.
En empruntant cette route infinie, on repousse ses limites. Mais chacun a ses limites propres. Pour Jung, il n’y a pas de règle générale pour un tel voyage où l’on est toujours seul à chercher, tâtonner, douter, se tromper avant de trouver son vrai chemin.
Malgré les errances et les chemins de traverse, ce voyage nous permet de nous différencier et de nous transformer: alors émerge un être nouveau, dans sa multiplicité et sa diversité, unifié et unique.
Cela ne signifie pas que l’eau soit limpide et lisse. Elle ne l’est pas sur le dessin de Jung. Le voyage intérieur est constitué à la fois de déferlantes qui anéantissent et de moments de quiétude où les bienfaits du soleil, l’absence de tempêtes permettent de se reconstruire. Les phases de repos alternent avec les phases de tumulte.
Ainsi va la vie… Tenter de devenir soi-même ne se réalise pas dans une eau limpide. C’est au fond, dans l'opacité des incertitudes et des doutes que se découvre l’autre - notre ombre, notre féminin ou masculin, les figures archétypes qui appartiennent à l’humanité depuis toujours. Les intégrer nécessite de s‘accepter tel que l’on est et d’avoir le courage de se mettre à nu.
Vous parlez de souplesse comme d’une condition. En effet, être souple, c’est être capable d’esquiver les situations dangereuses et extrêmes. Le face à face avec soi exige droiture et honnêteté. Se regarder dans le miroir sans fard est une épreuve douloureuse mais inéluctable.
- Jung souhaite peut-être nous montrer le chemin de la vie tel qu’il est à l’issue d’une longue péripétie. Le rameur, pourvu de moyens extraordinaires sous la forme de ses quatre bras, est à la fois dans la rectitude et la souplesse; il rame à un rythme juste. Ce n’est pas la "galère" pour lui.
Il est en équilibre avec la nef qui avance sans être secouée par le flot tumultueux des vagues. Il est en équilibre avec la rame qu’il plonge avec régularité dans l’eau. Il emporte avec lui cette "boule" ferme et stable qui est au centre de la nef - en son centre... Il semble en parfaite harmonie avec lui-même durant son voyage, cette "route sans fin" où il s’est engagé.
Cela n’évoque-t-il pas le processus d’individuation?
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Vous avez une vision idéaliste du processus d’individuation qui s’effectuerait sur une mer d’huile et dans une rectitude irréprochable. En analyse, les a priori et la bien-pensante rectitude morale finissent toujours par s’effondrer au fur et à mesure que l’on avance.
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Je ne parle pas de "rectitude morale bien-pensante", mais plutôt de l’attitude juste qui consiste à se "tenir debout", comme ce navigateur qui rame pour avancer dans la droiture et l’intégrité - alors qu’il pourrait rester assis par exemple et se laisser aller à ramer mollement et sans vigueur.
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Votre remarque est très juste! En effet, on ne peut entreprendre le voyage sans bonnes conditions physiques et sans une ferme volonté (au sens de Schopenhauer). Mais méfions-nous des faux-semblants, des attitudes faciles allant de soi… L’habit ne fait pas le moine!
Un rameur timoré ou sans grande aptitude peut se développer et acquérir de la force pendant le voyage, alors que celui qui semble mieux préparé peut se retrouver en grande détresse dès que se déchaîne la première tempête.
Pour que naisse notre être nouveau, cet être "individué", indivisé, unifié, doté de force intérieure, de sagesse, maîtrisant ses affects et ses pulsions, il est nécessaire que meure en nous ce que Jung appelle "le vieil homme".
Cette mort suivie d’une renaissance représente le processus de l’individuation. Un processus sans fin, non linéaire, constitué de hauts et de bas, qui a la forme d’une spirale ascendante.
- L’individuation, ce chemin naturel de croissance et de maturation selon Jung: un chemin qui nous amène à unifier tous les aspects de notre être, conscients et inconscients, et qui nous guide ainsi vers la complétude et l’unité, à l’opposé de la division et du conflit intérieur qui sont notre lot quotidien.
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L’individuation est-elle un chemin naturel pour tout le monde?
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Selon Jung, elle l’est lorsque rien ne vient lui faire obstacle et que l’attitude est juste, lorsque l’on suit sa pente naturelle. Cela est certes rare, je vous l’accorde. Je me rappelle ce qu’il a dit sur les animaux:
"L’animal est peut-être la créature la plus individuée, car il a toujours l’attitude juste, en toutes circonstances."
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Peut-être… Cependant, pour s’engager dans la voie de l’individuation, il faut ressentir une envie puissante ou la nécessité irrésistible d’aller voir ce qu’il y a au-delà des apparences, dans les profondeurs et les abîmes de notre être.
Tout le monde n’en a pas le désir ni la possibilité. Certains s’accommodent très bien de ce qu’ils pensent être; et tant qu’ils ne rencontrent pas d’obstacles qui les font trébucher, ils peuvent vivre tels qu’ils pensent être. Tant que le miroir ne leur renvoie pas une image différente de ce qu’ils croient être, tant qu’il ne leur renvoie pas le "monstre" qui sommeille en eux, ils peuvent vivre en s’identifiant à l’image d’eux qui leur convient.
On ne peut s’engager sur cette voie sans avoir vécu de grande souffrance, de perte de nos repères, de perte de nos valeurs également.
L’individuation procède d’une reconstruction ou renaissance de l’être tout entier, réconcilié avec lui-même, ses aspirations, ses désillusions, ses erreurs, et avec le monde.
Alors oui, la croissance s’amorce, mais, comme je l’ai dit, elle ne sera jamais linéaire et sans problème, comme sur le dessin de Jung où le rameur avec ses quatre bras, ferme et déterminé, ne risque pas d’être captivé par de multiples chants de sirènes.
Certes, l’individuation tend à la totalité et à l’unité, mais le plus souvent on ne parvient, dans le meilleur des cas, qu’à une unicité. Et c’est déjà très bien!
- Cette unité fondamentale n’est-elle pas la voie de l’homme qui a trouvé son chemin et qui le suit fidèlement, avec loyauté, en accord avec lui-même? A ce propos, Jung disait dans "Le livre rouge":
"Trouve ton propre chemin, car il est en toi; ne compare pas, ne mesure pas avec les chemins des autres; il n’y a qu’un chemin et c’est le tien. Qui vivra ta vie si ce n’est toi?"
Et comme lui, je m'interroge: qui vivra ma vie si ce n’est moi?
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Chaque parcours de vie est en effet unique. Celui de Jung est nourri de ses hautes aspirations, ses rencontres, ses recherches et ses découvertes remarquables. Et toutes, heureuses ou malheureuses, ont contribué à la construction de son être. Etre en paix avec soi implique d’avoir au préalable connu des guerres intestines, des incompréhensions, des erreurs, des rivalités d’ego. On ne comprend le sens de sa vie qu’une fois que celle-ci vous a marqué au fer rouge.
Trouver son chemin est semblable à la quête de la "pierre philosophale", qui est objet, sujet et enjeu de la transformation. Mais le choix que nous faisons de la pierre est unique. Car cette pierre d’achoppement est le premier élément de la fondation de notre être, et c’est elle qui façonne notre chemin.
Suivre son propre chemin, c’est aussi accepter de faire des choix, de rompre avec le passé, de nouer des liens nouveaux. C’est accepter de vivre dans une relation au monde la plus harmonieuse possible, parce que notre chemin correspond à ce qu’il y a de plus vrai et profond en nous, parce qu’il nous reflète fidèlement, parce qu’il est nous!
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C’est le chemin de l’être complet où rien ne fait défaut: le ciel et le spirituel, le bateau et la conscience (l’humain), la mer et ses abîmes (l’inconscient), dans une posture verticale…
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Oui, ce que vous dites est juste, mais il faut aussi le situer sur un plan horizontal, envisager les 360 degrés qui forment l’homme entier, à l’image de l’homme rond du "Banquet" de Platon qui, lui aussi, a quatre bras. La vision qui nous est renvoyée dans ce dessin est celle du Vieux Sage, ayant traversé et surmonté toutes ses épreuves.
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Un être dont la conscience a assimilé une partie importante de ses profondeurs, qui est complet avec ses quatre bras, et peut naviguer en paix avec son "monstre" intérieur.
Cela me fait penser à cette phrase de Jung sur l’inconscient collectif qu’il considère "comparable à une mer sur laquelle la conscience du Moi voguerait, semblable à un bateau. C’est pourquoi rien ou presque rien du monde psychique originel n’a disparu."
Ce dessin illustre-t-il cet être dont la conscience s’est éveillée, élargie, enrichie par les contenus de l'inconscient collectif, l’apport de l’humanité depuis l'aube de son temps?
L'essence - et le sens - de ce chemin que prône jung est-elle exprimée dans les vers qui accompagnent son dessin?
« Une parole qui jamais ne fut prononcée
Une lumière qui jamais encore n’a brillé
Un trouble sans équivalent
Et une route sans fin »
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