transformation

  • La vie, une route sans fin - Dialogue I

     

    LA VIE, UNE ROUTE SANS FIN...

     

     " Une parole qui jamais ne fut prononcée

    Une lumière qui jamais encore n'a brillé

    Un trouble sans équivalent

    Et une route sans fin"

    (poème et dessin de CG Jung dans "Le livre rouge")

    Dessin de Jung Livre Rouge

     

     

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  • "L'étoile de transit" - Rêverie astrale

     

    L’ÉTOILE DE TRANSIT - RÊVERIE ASTRALE

    Je suis sur le point de m’endormir. Mais une force irrésistible m’attire vers le haut jusqu’à ce que je quitte mon lit. Je heurte le plafond, puis je suis propulsée vers la fenêtre. Je l’ouvre et je sors. Dehors, il pleut et il fait froid.

    Je m’élève au-dessus de mon immeuble: il est cocasse vu de haut, carré et petit comme une cage. Je monte encore: je vois défiler les environs, le château, la chapelle gothique, le bois. Je continue de monter et j’aperçois la grande ville minuscule avec ses mille lumières. Plus je m’éloigne, plus il fait sombre. La ville fuit à une vitesse vertigineuse. Quelques avions passent dans le ciel, j’entends leurs vrombissements étouffés.

    J’aperçois encore tout en bas mon pays, sa forme hexagonale où alternent ombres et points lumineux, la botte du pays voisin, l’immense continent au sud. Puis la terre elle-même devient de plus en plus petite, boule incertaine dans l’opaque noirceur. Soudain, un choc violent me secoue: j’ai traversé l’atmosphère.

    Mes perceptions sont différentes, je ne sens plus mon corps, c’est comme s’il flottait dans l’indéterminé. J’ai peur. Où est la lune? Je ne la vois pas, le soleil ne l’éclaire pas. C’est peut-être une nuit de nouvelle lune.

    Affolée, je me tourne de tous côtés, puis je décide de contourner la terre. Enfin, le voici, l’astre d’argent froid et énigmatique, éclairé par le soleil bouillant. Attention! Il ne faut pas m’approcher de la sphère brûlante qui explose de toutes parts. Je me rappelle le sort funeste d’Icare.

    Je m’éloigne de l’astre solaire qui m’a un peu réchauffée. Je peux apercevoir les planètes qui gravitent autour de lui. Vénus surtout, d’une blancheur orangée. Et Mars, bleu, froid comme le guerrier qu’il figure. Je vois aussi Mercure, le voyageur aux sandales ailées, Jupiter et sa corne d’abondance, Saturne, le maître impitoyable du temps, Neptune et Uranus, le plus excessif, enfin plus loin Pluton, le maître de la mort…

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  • "Le miroir magique" - Conte

     

    LE MIROIR MAGIQUE - CONTE

    Une femme solitaire vivait au coeur d’une forêt. Sa maison se trouvait dans une clairière, entourée d’un jardin. Un miroir clôturait l’ensemble, de telle sorte que les promeneurs ne pouvaient rien voir: le miroir les réfléchissait et ils finissaient par s’en aller, ne voyant qu’eux-mêmes.

     

    Miroir noir reflétant univers

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  • "La rosière et le menhir" - Fiction

     

    LA ROSIÈRE ET LE MENHIR - FICTION

     

    "Je me sens si fragile, je ne suis qu’un de ces frêles roseaux qui penchent la tête vers la rivière, dit-elle.

    - Et moi, je suis dur et inflexible, une pierre érigée en cette terre depuis des siècles, répondit-il.

    - Peut-être y a-t-il en moi tout de même  un peu de force?

    - Et en moi un peu de douceur et d’abandon?

    - Comment savoir? N’aimerais-tu pas, toi…

    - Si, la coupa-t-il sèchement, j’aimerais parfois être roseau, flexible, souple, me livrant au vent et aux caprices de la nature, mais je ne sais pas ce que c’est.

    - Tout comme j’ignore tout de la pierre dure qui jamais ne casse, jamais ne se brise, indéracinable…

    - Toi aussi, tu l’es à ta manière, indéracinable! l’interrompit-il brusquement.

    - Peut-être, répondit-elle vaguement, mais n’oublie pas que l’on a taillé tant de flûtes dans mes rameaux que j’ai l’impression d’avoir voyagé dans le vaste monde et qu’une parcelle de moi réside partout.

    - Oui, maugréa-t-il maussade, alors qu’on n’a pas voulu de moi: je ne suis pas taillable! ont-ils prétendu.

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  • "La caméléone" - Fiction

     

    LA CAMÉLÉONE - FICTION

    Il était une caméléone verte aux yeux globuleux rouges. Elle vivait toute seule et, comme ses semblables, avançait lentement, à un rythme régulier: un pas en avant, deux pas en arrière. Malgré sa lenteur, elle avait de la grâce et, sans le savoir, dansait. Ce qui ne l’empêchait pas de s’attrister.

    La pauvre caméléone avait oublié combien elle était habile à endosser les couleurs de la nature, à s’y dissimuler grâce à sa merveilleuse faculté d’invisibilité. Elle avait oublié combien son corps, quoique ingrat en apparence, pouvait être agile, souple, plein de joliesse. Elle ne voyait plus qu’une chose: sa lenteur qui lui était devenue pesanteur, une infirmité misérable. A tel point qu’elle désespérait de pouvoir continuer de vivre ainsi.

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