rencontre

  • "Le labyrinthe" - Fiction

     

    LE LABYRINTHE - FICTION

    Au dernier étage d’un immeuble ancien se trouvait un vaste grenier. Des cloisons aménagées y formaient d’étroites allées qui donnaient sur un réduit. Un lit, une petite table et deux chaises en constituaient le modeste mobilier.

     

    Labyrinthe rond

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  • "L'étoile de transit" - Rêverie astrale

     

    L’ÉTOILE DE TRANSIT - RÊVERIE ASTRALE

    Je suis sur le point de m’endormir. Mais une force irrésistible m’attire vers le haut jusqu’à ce que je quitte mon lit. Je heurte le plafond, puis je suis propulsée vers la fenêtre. Je l’ouvre et je sors. Dehors, il pleut et il fait froid.

    Je m’élève au-dessus de mon immeuble: il est cocasse vu de haut, carré et petit comme une cage. Je monte encore: je vois défiler les environs, le château, la chapelle gothique, le bois. Je continue de monter et j’aperçois la grande ville minuscule avec ses mille lumières. Plus je m’éloigne, plus il fait sombre. La ville fuit à une vitesse vertigineuse. Quelques avions passent dans le ciel, j’entends leurs vrombissements étouffés.

    J’aperçois encore tout en bas mon pays, sa forme hexagonale où alternent ombres et points lumineux, la botte du pays voisin, l’immense continent au sud. Puis la terre elle-même devient de plus en plus petite, boule incertaine dans l’opaque noirceur. Soudain, un choc violent me secoue: j’ai traversé l’atmosphère.

    Mes perceptions sont différentes, je ne sens plus mon corps, c’est comme s’il flottait dans l’indéterminé. J’ai peur. Où est la lune? Je ne la vois pas, le soleil ne l’éclaire pas. C’est peut-être une nuit de nouvelle lune.

    Affolée, je me tourne de tous côtés, puis je décide de contourner la terre. Enfin, le voici, l’astre d’argent froid et énigmatique, éclairé par le soleil bouillant. Attention! Il ne faut pas m’approcher de la sphère brûlante qui explose de toutes parts. Je me rappelle le sort funeste d’Icare.

    Je m’éloigne de l’astre solaire qui m’a un peu réchauffée. Je peux apercevoir les planètes qui gravitent autour de lui. Vénus surtout, d’une blancheur orangée. Et Mars, bleu, froid comme le guerrier qu’il figure. Je vois aussi Mercure, le voyageur aux sandales ailées, Jupiter et sa corne d’abondance, Saturne, le maître impitoyable du temps, Neptune et Uranus, le plus excessif, enfin plus loin Pluton, le maître de la mort…

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  • "La rosière et le menhir" - Fiction

     

    LA ROSIÈRE ET LE MENHIR - FICTION

     

    "Je me sens si fragile, je ne suis qu’un de ces frêles roseaux qui penchent la tête vers la rivière, dit-elle.

    - Et moi, je suis dur et inflexible, une pierre érigée en cette terre depuis des siècles, répondit-il.

    - Peut-être y a-t-il en moi tout de même  un peu de force?

    - Et en moi un peu de douceur et d’abandon?

    - Comment savoir? N’aimerais-tu pas, toi…

    - Si, la coupa-t-il sèchement, j’aimerais parfois être roseau, flexible, souple, me livrant au vent et aux caprices de la nature, mais je ne sais pas ce que c’est.

    - Tout comme j’ignore tout de la pierre dure qui jamais ne casse, jamais ne se brise, indéracinable…

    - Toi aussi, tu l’es à ta manière, indéracinable! l’interrompit-il brusquement.

    - Peut-être, répondit-elle vaguement, mais n’oublie pas que l’on a taillé tant de flûtes dans mes rameaux que j’ai l’impression d’avoir voyagé dans le vaste monde et qu’une parcelle de moi réside partout.

    - Oui, maugréa-t-il maussade, alors qu’on n’a pas voulu de moi: je ne suis pas taillable! ont-ils prétendu.

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