Blog - Voyage au coeur de la psyché

BLOG DE VOYAGE AU COEUR DE LA PSYCHÉ

QUE NOUS RÉVÈLENT LES CONTES ET MYTHES?

 

Depuis une quinzaine d'années, j'anime des ateliers, stages et formations d'analyse de contes et mythes, inspirés par mes longues années d'étude de la "psychologie des profondeurs" de CG Jung et une analyse personnelle et didactique.

Dans ce BLOG, je publie une synthèse de 32 de ces analyses en suivant un plan simple: Destins de femmes - Le féminin divin et les antiques déesses-mères - Destins masculins - Le couple, archétype de l'union des contraires.

C'est ainsi que j'ai découvert l'importance primordiale et universelle des contes et mythes et de leurs contenus symboliques qui recèlent d’ineffables secrets intérieurs: nos instincts, pulsions et affects, nos schémas relationnels, nos ombres et lumières, joies et souffrances, épreuves et réalisations, notre relation au monde et à la nature...

Authentiques leçons de vie et de soin de notre être, les explorer demeure une inépuisable source d’enrichissement personnel, de connaissance et de plénitude.

[NB: Les articles de ce blog ne contiennent que des éléments importants de l'analyse approfondie, ainsi que certains fondements des processus psychologiques à l'oeuvre dans un conte ou mythe. Je vous prie de me contacter pour l'analyse complète.]

 

LA PSYCHÉ

♦ Le sens premier de "PSYCHÉ" est "ÂME": cette ineffable essence de notre être dans sa totalité - notre personnalité entière dans toute sa diversité, sa profondeur et ses contradictions.

♦ "PSYCHÉ" signifie également "PAPILLON" (une espèce de papillon): cet insecte enchanteur et charmant, léger comme une brise et fugace comme une étoile filante. 

♦ Enfin, "PSYCHÉ" signifie "MIROIR": le miroir qui reflète notre âme, le miroir qui nous réfléchit et réfléchit en nous, le miroir du monde qui nous entoure - l'infiniment petit qui reflète l'infiniment grand...

  • Le féminin divin: Les déesses-mères - "Isis" - La femme complète

    Isis de profil

     

    ÉLÉMENTS D’ANALYSE DU "MYTHE D’ISIS" (mythologie égyptienne)

     

    Ce mythe illustre une lutte interminable entre des forces opposées: bien et mal, lumière et ombre, masculin et féminin… Jusqu’à la résolution de ce  tragique conflit qui passe par un conflit familial. 

    Il remplit parfaitement sa fonction de mythe: à savoir, transmettre aux humains la manière dont les forces ou énergies opposées se combattent et celle de les unifier et les intégrer.

    Les Égyptiens avaient compris cette chose essentielle qui a été refoulée collectivement dans la civilisation occidentale: le négatif et le positif, le bien et le mal sont complémentaires et nécessaires à l’équilibre des forces, à la stabilité de la vie. Le mal a donc une fonction dans le monde.

    Les mythes ou religions antiques étaient à la fois plus primaires,  frustes, archaïques, instinctifs et violents que les traditions spirituelles actuelles. 

    Mais, en raison de leur proximité avec l’inconscient, ils connaissaient mieux la nature humaine, et en comprenaient mieux les conflits et les aspects instinctifs.

    Isis s’appelait en Égypte Asèt, "Le trône": les Grecs l’ont traduit pas "Isis". 

    Asèt apparaît deux millénaires avant J.C.: une inscription sur son temple à Dendara la décrit comme "noire" - comme de nombreuses autres déesses, jusqu’aux "vierges noires" du christianisme. 

    Au début, elle s’approprie avec ruse le pouvoir du dieu soleil Râ. Elle détient donc dès le départ un grand secret: le nom de dieu. Cela lui confère une immense puissance spirituelle et divine et lui permet de surmonter ses épreuves, de sauver, de guérir, de vaincre les forces opposées.

    Elle devient universelle. Son culte s’étend au Moyen Orient, en Grèce, à Rome, dans tout le bassin méditerranéen. De surcroît, elle est l’initiatrice de toutes les traditions ésotériques et gnostiques ultérieures.

    C’est ainsi qu’Asèt/Isis a commencé son incomparable "carrière" de déesse-mère. 

    Elle est la déesse la plus importante du panthéon égyptien, pour une durée de 3000 ans environ. Elle a absorbé de nombreuses autres déesses. 

    Elle est exceptionnellement complète, à la fois solaire et lunaire, femme, fille, sœur, épouse et mère.

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  • Le féminin divin: Les déesses-mères - "Cybèle" - Mère et fils

    Cybèle et lions

     

    ÉLÉMENTS D’ANALYSE DU MYTHE DE "CYBÈLE" (mythologie romaine)

     

    À l’aube de l’humanité, a surgi une GRANDE ET MYSTÉRIEUSE DÉESSE-MÈRE dont les multiples avatars partagent les mêmes attributs: féconde, transformatrice, initiatrice, magicienne, ambivalente, sage, elle connaît le monde visible et invisible, règne sur la nature et ses cycles, la fertilité de la terre, des animaux et des hommes. 

    Elle incarne la totalité de la vie: vie, mort et renaissance. Elle règne aussi dans le monde souterrain. 

    Ambivalente, elle peut donner la vie ou la mort. Elle est souvent accompagnée du serpent - son aspect terrestre - et de l’oiseau - son aspect céleste. 

    Son culte se perd dans la nuit des temps. On ne sait pas quand il a commencé, si ce n'est qu'il remonte à la préhistoire.

    La GRANDE DÉESSE a dominé pendant des millénaires sous la forme de nombreuses divinités. Les êtres humains ont projeté sur elles leur vision de la nature et leur conception de la vie, particulièrement sur la figure de la mère.

    Ces déesses-mères sont nées dans des sociétés où la conception de la femme et du féminin était radicalement différente de celle de nos sociétés patriarcales. De nombreux chercheurs sont actuellement en accord sur un point: la divinisation du féminin-maternel dans les sociétés anciennes est dûe en partie à l’ignorance des hommes concernant leur rôle dans la procréation. Pour eux, la femme donnait la vie, ce qui lui conférait une dimension sacrée et leur inspirait respect et vénération.

    La DÉESSE-MÈRE DES ORIGINES est donc un puissant ARCHÉTYPE né dans l’inconscient collectif. Elle est le principe et l’essence du féminin et de la psychologie féminine.

    ET EN TANT QU'ARCHÉTYPE, ELLE VIT EN CHAQUE FEMME - que celle-ci en soit consciente ou non.

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  • Le féminin divin: Les déesses-mères - "Ishtar" - L'amoureuse guerrière

    Déesse guerrière

     

    ÉLÉMENTS D’ANALYSE DU MYTHE D’"ISHTAR" (mythologie mésopotamienne)

     

    À l’aube de l’humanité, a surgi une GRANDE ET MYSTÉRIEUSE DÉESSE-MÈRE dont les multiples avatars partagent les mêmes attributs: féconde, transformatrice, initiatrice, magicienne, ambivalente, sage, elle connaît le monde visible et invisible, règne sur la nature et ses cycles, et la fertilité de la terre, des animaux et des hommes.

    Elle incarne la totalité de la vie: vie, mort et renaissance. Elle règne aussi dans le monde souterrain.

    Ambivalente, elle peut donner la vie ou la mort. Elle est souvent accompagnée du serpent - son aspect terrestre - et de l’oiseau - son aspect céleste. 

    Son culte se perd dans la nuit des temps. On ne sait pas quand il a commencé, si ce n'est qu'il remonte à la préhistoire.

    La GRANDE DÉESSE a dominé pendant des millénaires sous la forme de nombreuses divinités. Les êtres humains ont projeté sur elles leur vision de la nature et leur conception de la vie, particulièrement sur la figure de la mère.

    Ces déesses-mères sont nées dans des sociétés où la conception de la femme et du féminin était radicalement différente de celle de nos sociétés patriarcales. De nombreux chercheurs sont actuellement en accord sur un point: la divinisation du féminin-maternel dans les sociétés anciennes est dûe en partie à l’ignorance des hommes concernant leur rôle dans la procréation. Pour eux, la femme donnait la vie, ce qui lui conférait une dimension sacrée et leur inspirait respect et vénération.

    La DÉESSE-MÈRE DES ORIGINES est donc un puissant ARCHÉTYPE né dans l’inconscient collectif. Elle est le principe et l’essence du féminin et de la psychologie féminine. 

    ET, EN TANT QU'ARCHÉTYPE, ELLE VIT EN CHAQUE FEMME (que celle-ci en soit consciente ou non).

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  • Le féminin divin: Les déesses-mères - "Déméter" - Mère et fille

    Perséphone orne Demeter-Joseph Marie Vien

     

    ÉLÉMENTS D’ANALYSE DU MYTHE DE "DÉMÉTER" (mythologie grecque

     

    À l’aube de l’humanité, a surgi une GRANDE ET MYSTÉRIEUSE DÉESSE-MÈRE dont les multiples avatars partagent les mêmes attributs: féconde, transformatrice, initiatrice, magicienne, ambivalente, sage, elle connaît le monde visible et invisible, règne sur la nature et ses cycles, la fertilité de la terre, des animaux et des hommes. 

    Elle incarne la totalité de la vie: vie, mort et renaissance. Elle règne aussi dans le monde souterrain. 

    Ambivalente, elle peut donner la vie ou la mort. Elle est souvent accompagnée du serpent - son aspect terrestre - et de l’oiseau - son aspect céleste. 

    Son culte se perd dans la nuit des temps. On ne sait pas quand il a commencé, si ce n'est qu'il remonte à la préhistoire.

    La GRANDE DÉESSE a dominé pendant des millénaires sous la forme de nombreuses divinités. Les êtres humains ont projeté sur elles leur vision de la nature et leur conception de la vie, particulièrement sur la figure de la mère.

    Ces déesses-mères sont nées dans des sociétés où la conception de la femme et du féminin était radicalement différente de celle de nos sociétés patriarcales. De nombreux chercheurs sont actuellement en accord sur un point: la divinisation du féminin-maternel dans les sociétés anciennes est dûe en partie à l’ignorance des hommes concernant leur rôle dans la procréation. Pour eux, la femme donnait la vie, ce qui lui conférait une dimension sacrée et leur inspirait respect et vénération.

    La DÉESSE-MÈRE DES ORIGINES est donc un puissant ARCHÉTYPE né dans l’inconscient collectif. Elle est le principe et l’essence du féminin et de la psychologie féminine.  

    ET, EN TANT QU'ARCHÉTYPE, ELLE VIT EN CHAQUE FEMME (que celle-ci en soit consciente ou non).

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  • Destin de femme: Initiatrice et souveraine - "La princesse-chatte"

    Chatte Bastet Egypte

     

    ÉLÉMENTS D’ANALYSE DE "LA PRINCESSE-CHATTE" (conte roumain)

     

    La "Princesse chatte" est un conte si extraordinaire et complexe qu’il contient des éléments qu’on ne trouve nulle part ailleurs.

    L’on y découvre le chemin initiatique du féminin blessé qui se réapproprie sa féminité et sa souveraineté, ainsi que la manière dont il se libère d’une situation catastrophique, à la fois intérieure et extérieure, et la réalisation de l’union entre l’homme et la femme, celle de l’unité entre deux royaumes problématiques. Enfin, un couple blessé et "handicapé" est libéré et sauvé.

    Au début, deux royaumes différents et séparés se trouvent dans une situation qui ne mène nulle part. Is doivent se rencontrer et s’unir. 

    Lorsqu’il y a deux royaumes dans un conte, cela signifie que quelque chose ne fonctionne pas dans le royaume principal. Une réunion de ces royaumes est donc nécessaire pour atteindre la complétude, car chacun compense un manque chez l’autre.

    Sur le plan collectif, cette situation évoque une société divisée dont la conscience collective est dissociée. 

    Depuis 2000 ans, l'Occident vit dans le mythe chrétien, fondé sur l’archétype du Christ. Mais au fil des siècles, ce royaume chrétien s’est morcelé et appauvri au détriment de la laïcité devenue notre principe dominant. En vertu de cette laïcité, et tout à fait paradoxalement, on accepte des mouvements spirituels sectaires qui manipulent et pervertissent la conscience.

    D’une part, il existe des comportements qui dévalorisent et détruisent la femme (prostitution, pornographie, abus…), d’autre part, on rejette toute forme de spiritualité dans des domaines importants comme l’éducation. Cette situation ambivalente crée la confusion, la dissociation, le conflit, et la névrose collective.

    Les deux royaumes de ce conte ont des problèmes complémentaires, mais c’est le féminin qui amorce l’action et se montre combattif et actif. Le féminin compense ainsi le patriarcat négatif en rétablissant un lien positif avec le masculin.

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  • Destin de femme: Le sacrifice de soi - "La femme aux mains coupées"

    Femme dans nature-Camille Pissarro

     

    ÉLÉMENTS D’ANALYSE DE "LA FEMME AUX MAINS COUPÉES" (conte de Grimm)

     

    Le conte de "La femme aux mains coupées" est le chemin de vie d’une femme dont l’enfance a été difficile et douloureuse. Cette femme doit se sacrifier pour éloigner la malédiction attirée sur elle par son père. Pour cela, elle accepte que son père lui coupe les mains. Puis, en effectuant un long parcours initiatique et spirituel, elle parvient enfin à guérir de sa blessure initiale et à accomplir sa destinée.  

    Psychologiquement, ce sacrifice va s’avérer utile et positif: il va aider cette femme à affronter le complexe qui la possède, son masculin destructeur, et à se libérer de ses parents négatifs. 

    Les concepts de Jung "animus" et "anima" représentent notre bisexualité psychique. 

    L’animus représente la nature masculine de la femme et l’anima la nature féminine de l'homme. Il s'agit de deux archétypes qui demeurent souvent inconscients et influencent notre comportement sans que nous en ayons conscience, particulièrement notre comportement vis-à-vis du sexe opposé. 

    Comme ils sont profondément enfouis en nous et influencés par l’histoire de l’humanité, ils relèvent d’abord de l’inconscient collectif. Si nous parvenons à les déceler en nous, ils nous permettent d’établir un lien enrichissant avec notre inconscient, en constituant une passerelle vers notre psyché profonde. 

    Les aspects négatifs d’"animus" ou d’"anima" sont souvent dus à un problème issu des parents, du père ou de la mère.

    Il en est ainsi dans ce conte, où le masculin/animus va agir contre l’héroïne une grande partie de sa vie.

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  • Destin de femme: Créer son propre monde - "La broderie"

    Village tibétain-La broderie

     

    ÉLÉMENTS D'ANALYSE DE "LA BRODERIE" (conte tibétain)

     

    Il était une femme si pauvre qu’elle n’avait pas même de chèvre ou de jardin potager. Elle était veuve et vivait avec ses 3 fils dans une petite maison de pierres, au bout d’un village bourbeux, gris et rude. Un sentier grimpait parmi les cailloux et l’herbe était rare vers les neiges éternelles. C’était là son paysage familier.

     

    Village pauvre-La broderie

     

    La question fondamentale posée par ce conte est: comment une femme peut-elle réaliser son rêve le plus profond, son aspiration la plus intense, et trouver sa place dans le monde?

    Il traite donc de la créativité de la femme, celle qui lui permet de s’incarner dans la réalité. La femme créative réalise son propre univers en dépassant en elle le conflit entre monde intérieur et monde extérieur qui entrave souvent sa destinée. 

    Dans ce conte, le processus créateur donne lieu à une transformation profonde de la femme, et une découverte de sa mission, de sa place, de son lieu. C’est en utilisant ses forces masculines qu’elle se réalise.

    Ce conte n’a rien de spécifiquement tibétain, si ce n’est un élément en lien avec le cheval. Il ressemble aux contes occidentaux et a une structure initiatique classique, comprenant des épreuves et des figures surnaturelles.

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  • Destin de femme: Femme-guide - "Les 3 plumes"

    Princesse et grenouille dans forêt

     

    ÉLÉMENTS D’ANALYSE DES "3 PLUMES" (conte de Grimm)

     

    Il était une fois un roi qui avait trois fils: deux d’entre eux étaient vifs et intelligents, mais le dernier parlait peu, était simple d’esprit, et on ne l’appelait pas autrement que le "Nigaud". 

     

    Le véritable héros de ce conte est le "nigaud": en réalité, il est un "anti-héros" qui n’accomplit pas d’actions héroïques ni ne combat, mais gagne de manière passive. C’est le féminin qui l’aide lors de chacune de ses épreuves, et c’est ainsi qu’il conquiert la princesse et le royaume. 

    Même s’il paraît stupide, il n’est l’est pas vraiment: il est seulement spontané, naïf et simple. Il prend les choses telles qu’elles sont, acceptant la réalité.

    Sur le plan psychologique, le héros est un symbole de renouvellement, de changement, un principe vital nécessaire pour le rétablissement d’une situation saine, non névrosée, équilibrée. Il montre la manière juste d’agir face aux épreuves et difficultés, ce qui donne sens à sa vie. 

    Dans les contes, le "nigaud" réussit souvent là où les autres, plus "intelligents", échouent, car il fait ce qui doit être fait et s’adapte aux circonstances. Il se situe à l’opposé de ses frères, figés et rigides, qui n’ont pas la souplesse nécessaire pour agir à bon escient, à tel point qu’ils finissent par ne rien faire et par échouer. 

    Sur le plan psychologique, ils résistent au changement, à la transformation. Et cette résistance provoque une névrose, un conflit intérieur aboutissant à une situation bloquée. 

    Cela survient aussi sur le plan collectif, quand toute une société résiste à un changement important.

     

    Homme rouge brandissant épée-Peinture

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